52 Portraits
« Chacun porte en lui une histoire. Une raison simple de faire des rencontres. »
Jean-Pierre est masothérapeute et paramotoriste. Ces mots s’échangent au sortir d’un massage.
Pour Jean-Pierre, on est heureux quand on cherche en soi le calme et son côté paisible. Cela n’est pas évident dans une vie où on court après les résultats. On oublie alors souvent de retourner vers soi-même, retrouver calme et sérénité. Comment y arriver ? « Sûrement pas en poussant sur un interrupteur, mais certainement en se préparant, en persévérant, en essayant de réaliser des exercices qui permettent de cheminer, un voyage à la découverte de son intérieur. »
Pour lui, ce qui nous transforme n’est pas nécessairement un événement en particulier, mais un ensemble d’expériences. Ce sont parfois des expérience très négatives mais aussi souvent très positives. Se construire dépend de tout cela, et ça permet à chacun de se forger.
En parlant d’expérience positive, qu’en est-il de cette expérience de voler ? « C’est pour l’homme le rêve d’Icare réalisé avec très peu de chose. Avec aussi une certaine dose de persévérance et de volonté, mais c’est à la portée de tous. C’est un vrai bonheur de pouvoir observer notre terre à deux cent cinquante mètres de hauteur. On y découvre des choses qu’on ne voit pas nécessairement quand on se promène en vélo ou en voiture dans le rue. »
Je lui demande en quoi voler raisonne avec sa recherche intérieur. Il me dit qu’il s’agit là de s’élever, de prendre de la hauteur, observer notre terre, notre monde et ce d’une autre manière. Il s’agit de s’élever physiquement, mais aussi intérieurement. « Le vol paramoteur n’est pas compliqué en soi. Mais pour réussir un vol, ça représente une somme de toute une série de procédures que l’on doit respecter et pour lesquelles on doit bien se concentrer. Le fait de se concentrer sur une activité qui doit générer énormément de sécurité, ça permet aussi de déconnecter du monde réel. Ce n’est pas une méditation, ce n’est pas une recherche et un ressourcement en soi. Mais c’est surtout le fait de se couper de la vie de tous les jours et de se consacrer uniquement à une activité qui, finalement, pour qu’elle devienne vraiment un bonheur absolu, doit tenir compte de toutes ces procédures permettant de voler en toute sécurité. »
Je lui demande alors de faire découvrir quelque chose à ceux qui le liront. Son conseil : « Prendre du temps pour soi. » La découverte qu’il faudrait que chacun fasse, c’est sa propre découverte.
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