52 Portraits
« Chacun porte en lui une histoire. Une raison simple de faire des rencontres. »

Ann est webdesigner & photographe. Elle vibre aussi au rythme de la batterie et de l’improvisation théâtrale. À l’écart de l’agitation, nous échangeons ces quelques mots…

Lorsque nous débutons notre conversation, elle me répond, à la question de savoir comment être heureux dans la vie, qu’il faut être heureux « soi-même ». Je l’entends comme être heureux « avec soi », être « en phase », en adéquation avec celui que l’on est. Avec du recul, cela m’évoque les mots de Sartre.

Elle m’explique avoir déjà vécu le rejet. Le fait d’avoir été considérée comme quelqu’un d’étrange, de bizarre et de n’avoir jamais été acceptée comme elle est vraiment. Il s’est donc mis en place un mécanisme de défense : « Ce qu’on voit extérieurement, le fait de me voir comme une fille souriante, avenante, qui a le contact facile, ce n’est qu’en surface. Il faut creuser pour aller voir qui est dedans. »

Dans la vie, me dit-elle, il faut savoir faire le tri, prendre les choses positives qui passent et envoyer balader le superflu pour se consacrer à l’essentiel. Et de continuer : « Il faut pas rester seul. On est pas fait pour rester seul. On a toujours besoin de quelqu’un, à un moment donné. Et une personne est toujours susceptible de nous apporter quelque chose. »

Comme mentionné, Ann est photographe. Ce qui m’intéresse beaucoup (pour ceux qui, éventuellement, ne l’avaient pas encore noté). Elle pratique le reportage & l’urbex. Elle voudrait développer l’animalier, le wildlife, la photo de voyage et de paysage. « J’ai beaucoup plus facile de m’exprimer par l’image que par les mots. » Parmi les photographes qui l’ont marquée, James Nachtwey, un photographe de guerre qu’elle a découvert en commençant ses études. Ce qui l’a fascinée, c’est la dimension sociale photographiée durant des périodes sensibles. Et dans le style qu’elle aimerait développer, Chris McLennan et Éric Lafforgue.

Sur le pan musical, elle a toujours aimé les rythmes, les percussions. Déjà enfant elle voulait faire de la batterie. À l’adolescence elle est revenue avec cette idée. Puis elle s’est mise à jouer. Ann a aussi composé de la musique électronique, surtout la rythmique. Elle me confie que, parfois, elle fait aussi du beatbox.

Que voudrait-elle que les gens fassent un jour dans leur vie ? En sauver une, justement ! « Je suis tombée une fois, en revenant d’une soirée, sur un accident de voiture où le gars avait été projeté, sa copine aussi. Ça m’a assez bien choquée, car j’ai réalisé que je ne connaissais pas du tout les gestes à poser. Du coup, j’ai suivi le BEPS puis le Secourisme. Si je peux un jour sauver une vie, j’espère qu’à son tour une personne pourra le faire pour moi. On devrait tous apprendre cela.

Son rêve : allier passion, travail et loisirs grâce à la photographie et ce tout en voyageant dans le monde. Elle aimerait visiter en particulier l’Australie, Madagascar & Cuba.