52 Portraits
« Chacun porte en lui une histoire. Une raison simple de faire des rencontres. »

Constance est étudiante et enseignante de français et FLE (français langue étrangère) en devenir. Elle est aussi musicienne. Et passionnée.

Petite, elle a commencé le violoncelle. À seize ans, elle s’est mise au saxophone. Son message est clair : « Apprenez un instrument. Peu importe l’âge. La musique m’a toujours aidée à exprimer mes sentiments et mes émotions. Quand je joue, ce sont les moments où je suis la plus libre. Et jouer m’a fait grandir. Au sein de ma famille, on est tous musiciens. Pour moi, la vie sans instrument n’est pas concevable. Je peux suivre une partition ou composer. Je peux exprimer mes émotions autrement que par la parole. Ça m’aide énormément, parce que parfois je n’arrive pas à mettre des mots sur ce que je ressens. Avec un instrument, c’est beaucoup plus facile. Et puis il y a aussi cette sensation, notamment avec le violoncelle, d’avoir un instrument proche du corps. Comme s’il était là pour me protéger. »

Faire découvrir la musique donc. Et pour elle, que découvrir ? « Ce que je voudrais, c’est voyager autour du monde. Faire un saut en parachute aussi. Et jouer dans une comédie musicale ! »

La vie étant en elle-même une aventure, quelle en fut une des grandes étapes ? « Un événement déterminant, c’est lorsque je suis passée de la première à la troisième primaire. Ça m’a fait grandir. Peut-être pas directement, mais par la suite bien. Notamment quand je suis rentrée en humanité. Et par la suite ça m’a permis, lors de mon entrée à l’université, de prendre une année pour moi aussi. J’ai pu profiter, rencontrer des personnes  que je n’aurais jamais pu rencontrer si je n’étais jamais passée l’année au-dessus. D’ailleurs je remercie Madamer Swigers et Monsieur Dubois, sans qui mon saut n’aurait pas été possible. C’est quelque chose d’identitaire. J’ai toujours été entourée de personne plus âgées. J’étais « la petite Constance » qu’il fallait protéger. Ça me plaisait. Le fait d’être la plus petite, la plus « couvée ». »

Et dans toutes ces tribulations, une lumière. « Je me suis trouvée il y a une semaine, depuis que j’ai commencé mes stages pour enseigner le français. J’ai eu une révélation. Il ne faut pas se précipiter et penser que les premiers choix sont nécessairement les bons. J’ai cherché pendant trois ans avant de me trouver »

Une autre étape de vie importante est évidemment la découverte de l’amour. Quelle en est sa perception ? « C’est difficile de répondre ! Je n’ai que dix-neufs ans. Je suis tombée pour la première amoureuse il y a cinq mois. C’est tout récent. Mais je pense qu’il s’agit d’abord de complicité, de pouvoir être soi-même, de partager des passions communes. »

Que serait le message qu’elle s’adresserait à elle-même dans dix ans ? « Reste toi-même. Fais des choses délirantes comme tu le fais toujours. Sois folle, heureuse, souriante, chaque instant. Pense aux autres. »