52 Portraits
« Chacun porte en lui une histoire. Une raison simple de faire des rencontres. »

Jessica est étudiante en coiffure. Elle est surtout une jeune femme pleine de vie et souriante au possible. Autour d’un thé, elle me raconte…

Son souhait, ne pas avoir trop de problèmes dans la vie, être entourée de personnes qui transmettent leur bonne humeur. Ne pas nécessairement vouloir avoir une montagne d’argent, juste de quoi vivre.

Elle m’explique n’avoir jamais connu ses parents ensemble. Elle vit principalement chez sa maman, voit quelques fois son papa. Elle me raconte aussi les différences qui existent entre ces deux univers parentaux, ce que l’un apporte que l’autre apporte moins. Et inversement. Alors je me demande quel regard elle peut avoir sur l’amour, les relations de couples, après avoir vécu dans cet environnement. « En amour, l’idéal est de bien s’entendre. Un mélange entre une relation amicale et le fait de s’aimer. Même si on s’entend bien, il y aura quand même des prises de tête. Mais il faut pouvoir jouer, se taquiner. » Et à ces adultes en mal de vivre à deux, elle lance : « S’ils s’entendent plus, il vaut mieux qu’ils se séparent. Ça crée des tensions à la maison, l’enfant ne sera pas spécialement bien. Mais il s’habituera de ne plus les voir ensemble. » Voyons le positif puisqu’elle précise qu’une fois les parents séparés on peut approfondir la relation avec l’un ou l’autre, se confier à l’un sans nécessairement devoir en parler à l’autre ou sans que celui-ci ne soit au courant de ce qui a été dit.

Je lui demande de faire découvrir la passion de la coiffure aux personnes qui, habituellement, ne voient ce métier que de manière utilitariste, voire comme une contrainte. « Il faut être passionné pour travailler dans ce domaine. Une fois qu’on arrive à faire son premier brushing, on est content. Et puis on évolue, et à chaque étape, on est heureux d’y arriver. » Elle m’explique qu’elle a mis longtemps à savoir ce qu’elle voulait faire. D’ailleurs, me confie-t-elle, elle se cherche encore. C’est un professeur de français de son ancienne école qui l’a aidée. « Cette prof, je lui dois tout. Elle m’aidait à chercher. Puis je suis arrivée à la coiffure. » Jessica continue ses études dans cette voie avec la possibilité de se laisser porter vers un ailleurs une fois son cursus terminé. Pour l’instant, c’est carpe diem. D’ailleurs, elle m’explique : « Il faut prendre le temps de faire les choses, ne pas se précipiter. Dans la vie, au final, on finit tous pareils. Il faut penser un peu plus au jour le jour et arrêter d’essayer de nécessairement vouloir tout planifier. »

Une folie à réaliser avant la fin de ce parcours qu’est la vie ? « Prenez un billet d’avion et partez sur l’Île Maurice. On dirait un peu Lost quand on y est. Il manque plus qu’un avion crashé ! Mais c’est vraiment beau ! »